Le chef-d’œuvre de Van Gogh « La Nuit étoilée » illumine le ciel d’Arles pour célébrer les 150 ans de l’impressionnisme.

Tous les jours jusqu’au 8 septembre à la Fondation Vincent Van Gogh d’Arles.

A Arles, pour fêter le dixième anniversaire de la Fondation Luma et de la Fondation Van Gogh, un spectacle de drones fait vivre « La Nuit étoilée ». Prêté par le Musée d’Orsay, le chef-d’œuvre est également au cœur de l’exposition « Van Gogh et les étoiles » jusqu’au 8 septembre pour célébrer les 150 ans de l’impressionnisme.

La nuit étoilée de Van Gogh est de retour à Arles (RMN – Grand Palais (Musée d’Orsay)/Adrien Didierjean)

La Nuit étoilée (ou La Nuit étoilée sur le Rhône), le chef-d’œuvre de Vincent Van Gogh, l’un des plus populaires dans le monde, est de retour à Arles jusqu’au 25 août. Prêté par le Musée d’Orsay, la toile est exposée pour la première fois à la Fondation qui porte son nom, 136 ans après sa création, à seulement quelques mètres du lieu où le peintre a posé son chevalet près du Rhône en 1888. Car dès son arrivée à Arles, représenter les effets de nuit était une préoccupation constante pour Van Gogh. Il l’avait d’ailleurs confiée au peintre Emile Bernard. C’est en septembre qu’il réalise enfin son obsédant projet de peinture.
Cette toile a marqué l’histoire de l’art à tout jamais. « Il était persuadé que la nuit était plus colorée que le jour. Et il passe sous un réverbère, en plus intéressé par l’installation des réverbères à Arles qui dataient d’un an auparavant et c’était une sorte de spectacle lumière qui était tout à fait nouveau » explique Jean De Loisy, co-commissaire de Van Gogh et les étoiles à la Fondation Van Gogh. Moins de deux ans après La Nuit étoilée, Van Gogh se suicidera en juillet 1890.
Si cette Nuit étoilée est bel et bien accrochée sur les murs de la Fondation Van Gogh, les Arlésiens n’ont pas pour autant rêvé en redécouvrant la toile grâce aux nouvelles technologies qui ont remplacé les lampadaires. S’envolant dans une symphonie poétique, 600 drones ont dessiné cette nuit étoilée. Le ballet se joue à 120 mètres du sol dans le ciel d’Arles avec en fond de décor la Tour Luma construite en 2014. Cette performance artistique unique s’est librement inspirée du génie de Van Gogh. « On a longtemps travaillé sur la manière dont Van Gogh applique la peinture avec ses coups de brosse et ses superbes lignes. On est sur l’émotion, donc on essaye d’incorporer les deux, les drones et Van Gogh dans cette sculpture organique et hypnotisante dans le ciel », raconte Ralph Nauta, Designer néerlandais-co-créateur du studio DRIFT.
Ce show grandiose a de quoi éblouir les 1500 spectateurs invités gratuitement dans le parc des ateliers qui affiche complet. « Chaque année, à la tour Luma, nous avons vu quelque chose d’extraordinaire. C’est une fois par an, mais c’est magique« ,s’exclame un spectateur. Pour fêter ce double anniversaire, les dix ans de la pose de la première pierre de la Tour Luma et la date d’ouverture de la Fondation Van Gogh en 2014, les rendez-vous s’annoncent nombreux comme de multiples performances artistiques et des expositions.

Article rédigé par Anne Elizabeth Philibert, France Télévisions – Rédaction Culture, Publié le 04/06/2024

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