Paul Cezanne est de retour chez lui. De sa maison familiale du Jas de Bouffan à la montagne Sainte-Victoire, le peintre a passé une grande partie de sa vie à croquer les paysages et les habitants de sa ville natale. Près de cent vingtans après sa disparition en 1906, la cité provençale lui consacre un « grand événement »baptisé « Cezanne2025″. Au cœur de la ville, tout près du collège qu’il fréquenta avec son ami Émile Zola, le musée Granet avec l’exposition Cezanne au Jas de Bouffan (Nouvelle fenêtre) reviendra sur quelque quaranteans passés dans cette bastide achetée par son père où il peignit certains de ses plus grands tableaux: les célèbres Joueurs de cartes, des natures mortes, des baigneuses, des portraits et des autoportraits. Les plus grands musées du monde ont prêté une centaine d’œuvres représentant cette propriété vendue à regret en 1899.
On pourra aussi découvrir des peintures de jeunesse méconnues de l’ombrageux Cezanne. Cette exposition complétera la restauration progressive, entre 2025 et 2026, pour un montant de 4,7millions d’euros, de la fameuse bastide rachetée par la ville en 2018. Elle sera partiellement ouverte au public l’été prochain. L’atelier des Lauves où Cezanne travailla jusqu’à sa mort a également été restauré. Les lieux et les objets sont restés dans l’état où il les a laissés donnant l’impression émouvante qu’il occupe encore cette petite maison. Une expérience immersive sur un terrain attenant acquis par le Ville sera dévoilée l’été prochain.