Virieu

Lutrin 7

Étape 7 devant le château de Virieu

Où ?

Depuis la place du Trève, prendre à droite la rue du château à forte déclivité et, environ 1 km plus loin, tourner à gauche dans un chemin non goudronné mais fléché « château ». On peut aussi, depuis la place du Trève, aller tout droit pour rejoindre la D 17 (Virieu-Charavines) et, après le hameau de Planchartier, tourner à droite sur une route fléchée « château de Virieu ».

L’illustration :

Mine de plomb et aquarelle sur papier (1874)

Le lieu :

Dès 1010 Wilfrid de Virieu fait bâtir une maison forte qui restera dans sa famille jusqu’au mariage de Beatrix de Virieu en 1220 avec un héritier des seigneurs voisins, les Clermont. Ceux-ci entreprennent de grands travaux et la modeste maison forte devient un imposant château fort médiéval. En 1573, Antoine de Clermont –qui préfère la Bourgogne où il fait édifier un autre château-, vend Virieu à Athus Prunier de Saint André qui jouera un rôle important au Parlement du Dauphiné. Celui-ci procède à de nouveaux agrandissements. En 1622, Louis XIII revenant de Montpellier, s’arrête à Virieu où il laisse six canons que l’on peut toujours admirer dans la cour du château. Ce dernier est enfin revendu à la famille de Virieu en 1874. Tous les étés, le château (que l’on peut visiter) est l’objet de quelques animations.

Le lieu et Jongkind :

Sans doute impressionné par l’aspect massif et militaire du bâtiment, Jongkind parait avoir moins apprécié le château de Virieu que son voisin, celui de Pupetières. Ainsi n’a-t-il généralement mis en scène cette place forte qu’avec distance (voir lutrin n°8), quand le paysage ambiant contribue à adoucir la masse imposante du château.
Il est toutefois venu plusieurs fois s’installer devant l’entrée principale et y a, comme à l’accoutumée, réalisé des croquis. Tel celui qu’il dessine en août 1874, l’année même où le château revient dans la famille d’origine. Mais Jongkind n’entretient pas avec Virieu les liens affectifs qui le lie, à travers Jules Fesser, à Pupetières et le château médiéval restera relativement ignoré du peintre.
Les croquis de Jongkind, dont le nombre est impressionnant, sont autant de préludes à des œuvres plus finies (aquarelles, huiles) ou d’études sur les sujets les plus divers : personnages, animaux, bâtiments. Saisis sur le vif dans des carnets, ils sont souvent encombrés de toutes les idées ou informations qui traversent alors la pensée du peintre : horaire de trains, menu qu’il vient de déguster, adresse d’un hôtel, etc.

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