De passage en Normandie
Influence d’Eugène Isabey
En 1850 et 1851, Isabey emmène son élève, ainsi que d’autres peintres en Normandie et complète ainsi sa découverte de la côte normande. (Harfleur, Fécamp, Saint-Valéry-en-Caux..)
En 1870, il signe, en plein succès « artiste peintre élève de Monsieur Eugène Isabey. »
Ses voyages fréquents en Normandie avec Mme Fesser
Le 17 septembre 1862 il écrit à Boudin : « Je vous dirai nous sommes retenu a Havre jusqu’à présent et pendant ce temps-là je me suis occuper toujours pour faire des études à Ste-Adresse » (vocabulaire et orthographe de Jongkind)
Eugène Boudin : une rencontre décisive
« Mon bon ami Boudin,
Je vous trouve fort heureux dans ce beaux pays ou il y a tant à peindre et ou l’on peut vivre si tranquillement.[…] Il me reste à vous dire que j’ai conservé un bon souvenir de notre séjour au Havre et de votre accueil d’ami à Trouville et à Honfleur. »
La ferme Saint-Siméon chez la mère Toutain
L’auberge des Toutain devient le lieu de rendez-vous des écrivains, des musiciens et des peintres.
«… une ferme sous des pommiers plantés dans des prés verts, avec vue sur la mer. Boudin, Corot, Cals, Daubigny, Monet, Jongkind y ont passé… »
les peintres : Jongkind, Van Marcke, Claude Monet et le père Achard
« ..Je suis toujours à St-Siméon, on y est heureux, j’y travaille beaucoup.[…] Nous avons un petit cercle bien agréable. Boudin et Jongkind sont là, nous nous entendons à merveille et nous ne nous quittons plus[…]je regrette bien que vous ne soyez pas là car en pareille société il y a bien à apprendre… »
Honfleur source d’inspiration pour Jongkind
Comment ne serait-il pas séduit par ce port, qui, comme le décrit Moreau-Nélaton, est « le théâtre d’un va-et-vient incessant de voiles et de mâtines variées, avec l’animation de ses jetées et le pittoresque de ses vieilles habitations autour de la plus originale des églises, avec ses chantiers de constructions maritimes, ses plages aux vastes horizons et les frais herbages d’alentour. »
Jongkind fait une description très vivante d’un port commercial à l’activité florissante où naviguent un grand voilier, des bateaux de pêche ainsi que de petites embarcations à rames…Comme à son habitude, Jongkind peint sur ses toiles et aquarelles la présence et l’activité de l’homme. Le peintre reste fidèle à ses origines, son amour de l’eau et des bateaux, c’est un observateur, attentif de la réalité : loin de la foule des estivants,(contrairement à Boudin) il préfère peindre des scènes animées par le travail des hommes.